Il me suffit d'une bouteille , de ce concert , et
Il me suffit d'une bouteille , de ce concert , et du carrelage froid pour repartir dans ce que j'appelle , mon delire ardent . Elle est là , assise a côté de moi , ses paroles me font l'effet de grandes claques dans la gueule , ses baiser me laissent comme des brûlures de cigarettes et ses caresses me griffent . Je frissone deja .
Les preliminaires finis , elle me pousse dans les profondeurs abyssales de mon esprit . Impression de chute libre , je recrache mon coeur . Je crois même que je tombe réellement : je quitte le sol de ma chambre , arrive au rez de chaussé ; mon crane cogne sur l'asphalte . Mon corp s'enfonce dans la terre , ma chute dure des heures et des heures . Il faudrait tenter la defenestration pour comprendre ce que je ressent . J'atteris violemment . Entérrée vivante . Je comprend enfin ce que c'est de toucher le fond , j'explose , implose . Mon corp devient une sorte de substance maléable qui n'en finit pas de se metamorphoser , la douleur me transperce . J'hurle , me dechire l'oesophage , mes poumons explosent et personnent ne m'entend .
A des millions de metres au dessu de mon cadavre , des gens s'agitent , des insectes rampants . Ils courent à leurs devoirs , rient , rêvent , s'ennuient . Il y en a même un qui survole tout , il se croit mort . Le temp les pousse , leurs fout des coups de pieds au culs et les frappe a coup de secondes pour eviter qu'ils ne stagnent . A l'abri du temp , du haut de mon trou , j'observe leurs etranges mouvements . Mon etude entomologique dure encore quelques temps , puis finalement le sommeil me gagne , la mort m'enlace .
Le reveil est brutal , un seau d'eau froide . Le regard de celle qui a porté le monstre intra-uterus me fait comprendre clairement qu'elle m'en veut . Je ne sais pas vraiment pourquoi , aprés tout , je n'ai fait que fuire quelques secondes .
Il n'y a rien à comprendre .
Temps perdu.
J'irai mourir a côté de maman, Petite et Divicamequenluneau.
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"Hippolyte, cher cœur, que dis tu de ces choses ?
Comprends-tu maintenant qu'il ne faut pas offrir
L'holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir ?
Hippolyte, ô ma sœur ! Tourne donc ton visage
Toi, mon âme et mon cœur, mon tout et ma moitié
Tourne vers moi tes yeux pleins d'azur et d'étoiles !
Pour un de ces regards charmants, baume divin
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles
Et je t'endormirai dans un rêve sans fin"